L'océan — The Octopus'h

L’océan

Escale en 2019

En 2019, c'est l'année du grand départ. Mes formations se terminent et je commence à avoir des idées pour un projet qui réuni mes différents intérêts. Cependant, quelque chose me manque de plus en plus dans mon quotidien pour être bien : Mon lien avec la nature et avec l'océan tout particulièrement.

Je ressens donc plus en plus le besoin de quitter mon environnement parisien. Entre le mois de mai et juin, tout s'enchaîne : Un séjour dans les Landes, une chouette rencontre qui me propose une coloc à Hossegor et une intuition de dire sans trop réfléchir " zoup zoup, c'est parti ". En septembre, je vis à quelques mètres de l'océan.

Mon rêve de vivre au bord de l'eau salée est donc devenu réalité et je commence à écrire sur ce que j'ai appris sur la santé. Des liens se font naturellement. Par exemple, en naturopathie, on explique qu'un organisme acidifié est à l'origine des maladies. L'acidification de l'océan est une cause majeure de la maladie sur terre et donc de ses habitants... Il en est même pour le microbiome humain, très liés au microbiome marin.

Ma passion pour l'apprentissage sur le bien-être de l'humain est donc en lien avec ma passion pour l'océan. Mes rêves d'enfants s'interconnectent naturellement et je sais désormais que la santé est le mot clé qui pourra rendre ces rêves vivants. Mais qu'en est-il justement de la santé de l'océan ?

La parenthèse de Laurie

Rédactrice en chef d'un média indépendant écologique

Plongée dans la surpêche

En quelques mots

Tous les océans du globe sont touchés par la surpêche depuis l’avènement de la pêche industrielle hauturière (de pleine mer) de grande échelle au milieu du XXe siècle. Elle a entraîné le déclin des espèces qui peuplent l’Océan. A tel point que depuis la Seconde Guerre mondiale, 89 % des gros poissons prédateurs (thons, espadons, requins, raies…) ont disparu.

En cause : des méthodes de pêche invasives et destructrices comme le chalutage, la pêche à la senne ou à l’explosif, illégales ou autorisées. Si l’illusion de l’abondance persiste, c’est que le nombre de prises s’était jusque-là maintenu grâce à l’augmentation du nombre total de navires de pêche et à la distance de plus en plus grande qu’ils parcourent. Pire, les grandes flottes industrielles sont soutenues par des millions d’euros de subventions gouvernementales.

Le poisson d’élevage est également un facteur de surpêche : la majorité des poissons d’élevage est nourrie de poissons sauvages.

Son lien avec ma santé

En plus d’affamer et décimer les prédateurs marins, la surpêche provoque une surpopulation de zooplancton et une diminution du phytoplancton. Or, le phytoplancton nous fait respirer. L’Océan est le berceau de la Vie. Il est le poumon bleu de notre planète en produisant 50% de l’oxygène qu’on respire. Il est aussi le premier puits de carbone et principal organe de régulation du climat.

Les pollutions sonore et plastique causées par la surpêche sont également mortelles : les résidus des engins de pêche jetés ou perdus en mer constituent 70% des déchets plastiques flottants, à eux seuls ils tueraient plus de 130 000 mammifères marins chaque année. De surcroît, le plastique marin transporte des bactéries dangereuses pour l’homme d’un bout à l’autre du globe (provoquant entre autres la gastro-entérite ou le choléra).

Les conseils de Laurie

L’Union Européenne est le premier importateur mondial de poisson, mettant en péril les communautés locales d’Asie, d’Afrique et d’Amérique Latine qui en dépendent. Il faut beaucoup plus de poissons dans l’Océan et beaucoup moins dans nos assiettes.

↬ Privilégier les poissons pêchés à la ligne, au filet ou au casier. Achetez local : dorade, mulet ou rouget, espèces vivant dans les eaux françaises.

↬ Soutenir les moratoires sur la pêche, pour laisser aux populations de poissons le temps de se reconstituer, notamment ceux sur le chalutage de fond et ce qui se trame sur les côtes françaises chaque hiver.

↬ Soutenir le travail d’associations comme Bloom et Sea Shepherd France